Changement de classe, changement d’amis : comment l’accompagner ?

Votre enfant a changé de classe (déménagement, choix d’orientation, changement de lycée, etc.). C’est une période difficile, une période de transition où beaucoup de choses changent pour lui.

Il va passer par différents états émotionnels

Un peu comme dans les étapes difficiles de la vie, votre enfant va sûrement passer par plusieurs états émotionnels pendant cette période.
ados rale
Il va d’abord être en colère : “Cette classe est nulle ! Les garçons, ce sont des intellos et les filles restent toutes entre elles, je n’arrive pas à trouver ma place”, “Ma classe d’avant était bien mieux”, “J’aurais mieux fait de…”, etc.

Puis triste : “Je ne veux plus aller en classe”, “Mes copains me manquent”, etc.

Ces étapes sont normales et naturelles, et vous pouvez l’accompagner pour les traverser plus sereinement.

Comment l’accompagner ?

  • Écouter et observer

Il est très important de bien écouter votre enfant : en général, quand les choses sont dites, ça va tout de suite mieux ! Cela l’aidera beaucoup de pouvoir échanger avec vous.
Il est aussi primordial d’observer ce qui se passe concrètement pour en savoir plus sur son état et ce qu’il ressent. Par exemple, vous remarquez qu’il va de moins en moins souvent à la cantine et qu’il préfère rentrer à la maison pour des prétextes divers et variés. Cela vous permet de comprendre que cela lui pèse de ne plus retrouver son groupe d’amis habituel pour aller déjeuner.

supportive parents

  • Rassurer et réconforter

Rassurez-le ! Expliquez-lui que c’est parfaitement normal de vivre cette situation et de ressentir de la colère, de la tristesse, du manque, etc.
De la même façon, vous pouvez le réconforter, lui montrer que vous êtes là pour lui dans cette transition et que vous comprenez ce qu’il traverse. Il est important de ne pas nier ou minimiser ce qu’il vit pendant cette période. Chaque âge a ses problèmes et l’intensité est tout aussi forte à l’enfance ou à l’adolescence qu’à l’âge adulte.
Vous pouvez également l’encourager à voir ses amis “d’avant” en dehors des cours, afin qu’il se retrouve dans une ambiance connue et qu’il puisse se ressourcer.

  • Être à l’affût des bonnes nouvelles

Mettez l’accent sur toutes les bonnes nouvelles qui se présentent pour lui faire voir “le verre à moitié plein”. Par exemple, s’il a un projet de groupe avec des camarades et qu’il est content du moment partagé avec eux, encouragez-le à les revoir de nouveau pour réviser une autre matière par exemple.
Ainsi vous l’aidez à prendre conscience des aspects positifs de cette nouvelle situation et lui permettez d’en construire de nouveaux.

bonne nouvelle
Dans tous les cas, il faut accepter que la transition prenne du temps : c’est normal qu’il traverse ces phases et ces émotions. L’important est de l’accompagner et qu’il se sente écouté, compris et rassuré ! C’est comme ça que vous l’aidez dans la transition, afin qu’il prenne sa place dans un nouvel environnement.

Enjoy 🙂

Ce que votre enfant ne vous dit pas…. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir (sans oser le demander)

Un jour, ma fille rentre à la maison et m’annonce qu’elle vient d’avoir une heure de colle.

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Évidemment, mon sang n’a fait qu’un tour et je me suis apprêtée à monter sur mes grands chevaux ; au lieu de ça, j’ai pris sur moi et je n’ai rien dit.

J’aurais très bien pu bondir, m’énerver et demander des explications mais j’ai choisi le silence, pour voir sur quel terrain nous étions.

Au bout d’un moment elle a continué à parler : elle était malheureuse, elle avait été collée pour bavardage parce qu’elle aidait une amie à comprendre l’exercice que le professeur était en train de corriger au tableau ; elle avait l’impression d’être victime d’une injustice.

Ainsi, j’avais le contexte de la situation ! Si j’avais réagi tout de suite, elle serait sans doute montée au créneau, elle se serait débattue et nous serions entrées en conflit sans que je connaisse les tenants et les aboutissants du problème.

Le silence pour tout savoir

Le silence est un outil extrêmement précieux : il permet à l’autre de s’exprimer dans un environnement neutre, et c’est également vrai pour vos enfants.

silence

Gâce au silence, il a la place d’être le “vrai lui” sans avoir à adopter une “réaction” à une situation donnée.

Dans un sens, le silence est un espace de créativité qui permet de se connecter à soi et d’aller chercher ce que l’on a à dire sans se justifier ou chercher à se défendre ; il permet une authenticité rare et précieuse.

Comment faire ?

C’est très simple : quand on pose une question, il faut simplement se taire, laisser l’espace à l’autre de répondre.

Eh oui, quand vous voulez savoir quelque chose : posez la question ! Bien sûr, cela paraît évident. Pourtant, souvent quand on pose une question, on a déjà une idée dans la tête, des attentes, et on insiste jusqu’à ce que l’autre nous apporte la réponse attendue. Ce faisant, on oublie de laisser à l’autre la possibilité de s’exprimer, et d’apporter une réponse à laquelle nous ne pensions même pas !

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La clé, c’est de rester ouvert et neutre ; la règle, c’est de s’empêcher d’avoir déjà une réponse dans la tête quand on pose une question à quelqu’un.

Très vite, vous allez vous rendre compte de la puissance du silence et de tout ce que vous pouvez apprendre sur votre enfant en le laissant s’exprimer librement !

Dans l’exemple dont je parlais plus haut, j’aurais très bien pu avoir derrière la tête que ma fille s’était mal comportée, qu’elle avait répondu à un professeur ou qu’elle perturbait la classe. À la place, j’ai choisi le silence pour comprendre le contexte et il a été ensuite bien plus facile d’accepter la situation et d’en parler ensemble.

Enjoy 🙂

Question/Réponse : filière technologique ou filière générale ?

Bonjour à tous,

J’inaugure aujourd’hui un nouveau format d’article que je vous proposerai régulièrement (en plus des autres articles « classiques » du blog) : le format question/réponse.

Je vous invite à me poser des questions dans les commentaires ou via le formulaire contact, et j’y répondrai sur le blog !

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Pour ce premier article « question/réponse », parlons d’orientation !

Mon enfant souhaite s’orienter, après le brevet des collèges, vers une filière technologique. Je préférerais pour ma part qu’il se dirige vers une filière générale, pour qu’il « mette toutes les chances de son côté ». Ai-je raison ?

Parfois, s’orienter vers une filière technologique permet de se réconcilier avec l’école, d’aller vers des activités plus concrètes et pratiques que théoriques. Cela peut aider votre enfant à retrouver un sens à l’école et le motiver à travailler et à s’impliquer. D’ailleurs, cela ne signifie pas qu’il s’arrêtera là ! Aujourd’hui, il existe de plus en plus de passerelles qui permettent de faire la transition entre les filières technologiques et des formations traditionnellement réservées aux filières générales. Voyez plutôt cela comme un moyen, et pas une finalité !

orientation

D’autre part, ce qu’il est important de savoir, c’est pourquoi il souhaite s’orienter vers une filière technologique ? Est ce que c’est parce qu’il a peur de ne pas réussir ailleurs ? Est-ce que c’est parce qu’il en a marre de l’école ? Ou est-ce vraiment ce qu’il souhaite faire ? En fonction de la réponse, vous serez à même de l’accompagner au mieux dans sa démarche.

Être à l’écoute et s’intéresser !

Je vais vous parler de ce que j’appelle “le syndrome du bon élève”, que j’ai pu observer à de multiples reprises chez mes collaborateurs, et que j’observe (encore) chez mes enfants.

Un jour ma fille me dit “De toute façon tu ne t’intéresses pas à ma scolarité !”.

Evidemment, ma première réaction a été de me dire : “Moi, mère parfaite ? Moi qui m’intéresse à tout et en particulier à la scolarité de mes enfants ? Mais comment peut elle penser une chose pareille ?!”.

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En fait, c’était simplement son ressenti, et à cette époque c’était sans doute vrai !

En tant que parent, nous pouvons être démunis devant de telles remarques, ayant toujours à coeur de bien faire ; c’est difficile de s’entendre dire que l’on manque d’intérêt pour nos enfants !
Je vous propose ces quelques conseils pour aborder ces situations sereinement.

Être présent, s’intéresser

Les enfants ont besoin de savoir qu’on s’intéresse à eux, et notamment à leur scolarité. Et même quand tout se passe bien, il est important de continuer à s’intéresser à leur évolution, à leurs cours, à ce qui les intéresse.

De cette façon, vous leur montrez que vous êtes là pour eux en toutes circonstances : pour les aider quand ils ont besoin de quelque chose, et aussi quand tout va bien pour les féliciter et les accompagner.
Les bons élèves autant que les autres ont besoin qu’on s’intéresse à eux, qu’on leur donne du feedback ; sinon il pourraient avoir des mauvaises notes simplement pour que vous vous y intéressiez (le voilà, le syndrôme du bon élève !).

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Pourquoi ?

En vous intéressant à sa scolarité, vous avez une bonne idée de l’état général de votre enfant. Souvent, les notes ne sont que la partie émergée de l’iceberg !

Par exemple, à un moment je me suis rendu compte que les notes de ma fille étaient légèrement en baisse ; rien de grave, mais assez pour que je le remarque. En creusant un peu, j’ai compris qu’elle était en conflit avec des camarades de classe, et j’ai pu l’accompagner sur ce sujet.

Il est d’autant plus important de s’intéresser à tous ces aspects dans les périodes difficiles, les périodes de transition, etc. Et ce sera l’objet d’un autre article !

Comment ?

  • Poser des questions

Régulièrement, vous pouvez poser des questions d’ordre général à vos enfants, par exemple “Comment ça se passe au collège/lycée ?”, “Qu’est-ce qui se passe bien ?”, …

En fait, le plus important est que vous posiez les questions avec bienveillance, sans être inquisiteur. Et d’ailleurs, ce même si vous n’obtenez pas de réponse !

question

  • Rester à l’écoute des professeurs

Les professeurs sont souvent les mieux placés pour relever les inflexions dans le comportement ou les résultats de nos enfants. Lorsque j’ai remarqué la baisse dans les résultats de ma fille, j’ai découvert en prenant rendez-vous avec son professeur principal qu’il avait lui aussi noté le changement.

Ainsi, en restant à l’écoute des professeurs de vos enfants, vous avez aussi accès à des indices sur son état d’esprit. Rappelez-vous que vous n’êtes pas seul : les professeurs en général, son professeur principal, son professeur préféré, etc. ; ils peuvent vous apporter énormémement d’informations dès lors que vous les leur demandez.

L’important, au-delà des notes, c’est la relation ! C’est cela qui vous permet d’identifier les éléments vraiment importants pour votre enfant, et qui lui montre votre intérêt.

Enjoy 🙂