Croyez en eux pour qu’ils réussissent

Connaissez-vous l’effet Pygmalion ?

L’effet Pygmanlion a été découvert par deux scientifiques, Rosenthal et Jacobson, et il montre comment souvent, les comportements d’une personne dépendent de ce qu’on attend de lui.

Dans leur expérience, les deux scientifiques constituent deux échantillons de rats pris au hasard et les confient chacun à deux groupes d’étudiants, chargés d’entraîner les rats à trouver leur chemin dans un labyrinthe.
– Ils disent au premier groupe que les rats qui leur ont été confiés ont été selectionnés minutieusement, et qu’ils devraient donc avoir des résultats exceptionnels.
– Ils avertissent le second groupe que les rats qu’ils sont chargés d’entraîner sont moins doués que la moyenne, et que pour des raisons génétiques ils auront probablement du mal à traverser le labyrinthe.

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Les résultats montrent que les rats considérés particulièrement intelligents réussissent considérablement mieux l’épreuve, alors que parmi les autres, certains ne passent même pas la ligne de départ.

Ce que cela nous dit ?

Si nous appliquons cette expérience à nos enfants, cela devient clair : nous avons une influence sur leur réussite, indépendamment de leur potentiel intrinsèque. Nous pouvons, simplement en croyant en eux, les aider à réussir !

Souvent mes clients me demandent : “Pensez-vous que c’est possible ?”
Je réponds : “Je ne crois pas, j’en suis sûre !”
Et la plupart du temps, les résultats dépassent mes attentes les plus grandes.

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C’est la même chose pour vos enfants ! Croire en eux, c’est leur permettre d’affronter les choses avec plus de sérénité et de confiance en eux. Le simple fait de croire qu’on peut y arriver, que d’autres y croient aussi, c’est la moitié du chemin vers la réussite.

Alors comment faire pour y arriver ?

  • Autoriser : donner le droit à l’erreur et montrer que le plus important, c’est d’essayer

Au quotidien, vous pouvez par exemple remplacer les phrases du type “Tu penses vraiment que tu peux y arriver ?“ par “Je crois en toi, je sais que tu peux réussir !”.

  • Protéger : accompagner la permission par une protection

– S’assurer qu’il a tous les outils pour réussir
“Qu’est-ce que tu mets en place ?”
– Evaluer les risques et les éventuelles conséquences avec lui
“Mais si cela ne fonctionne pas, que se passe-t-il ?”
Vous pouvez l’aider en vous assurant que les risques sont compris, et en réflechissant ensemble aux moyens de les limiter.

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Je voudrais finir par cette citation de Gandhi, que j’affectionne particulièrement :

« Si l’on traite un individu comme ce qu’il est, ou tel qu’on le croit, il restera ce qu’il est. Si on traite cette personne comme si elle était déjà ce qu’elle pourrait être, alors elle a des chances de le devenir.»

Enjoy 🙂

Les périodes d’opposition : un passage obligé pour devenir un adulte responsable

Je vais vous raconter une anecdote que j’ai vécue avec ma plus jeune fille.
Un soir, je lui montre la courbe d’autonomie qui illustre les différentes étapes de la relation à l’autorité. On peut faire un parallèle avec la relation parent/enfant.

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Les voici :

1ère étape : la dépendance
Pour votre enfant, c’est la période de l’enfance où il a besoin de vous et ne peut se débrouiller tout seul.

2ème étape : la contre-dépendance
Pour votre enfant, c’est l’adolescence : il est en constante opposition, dit “non” à tout, cherche la confrontation et se différencie de ses parents.

3ème étape : l’indépendance
Pour votre enfant, c’est l’étape où il se débrouille tout seul : il s’organise, prend ses propres rendez-vous sans tenir compte de vous, etc.

4ème étape : l’inter dépendance
Pour votre enfant, cette étape intervient au moment du passage à l’âge adulte : il prend en compte les autres dans ses décisions, dont vous.

Je reprends mon histoire avec ma fille ! Quelques mois après avoir eu cette discussion avec elle, nous jouons toutes les deux dans la cuisine et elle renverse un peu d’eau par terre. Je lui demande donc de ramasser, et elle refuse en me disant : “je te rappelle que l’adolescence, c’est la période de la contre-dépendance, et que c’est une période indispensable pour grandir”.

Oui, la période de contre-dépendance est nécessaire à la construction de vos enfants

En effet, l’adolescence est une période où l’enfant se construit et a le droit de dire non et de s’opposer à ce que ses parents lui disent.
Il est important d’autoriser les enfants à vivre cette étape, normale et nécessaire.

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Eh oui, cette période est indispensable ! Les autoriser aujourd’hui à être en contre-dépendance leur permet, demain, de ne pas être systématiquement dans une attitude d’opposition vis-à-vis de l’autorité (professeurs, managers, etc.).

Un moment propice à redéfinir les règles

Ceci dit, s’il faut autoriser ses enfants à être en opposition, certaines règles ne sont pas négociables, et voici ce que j’ai répondu à ma fille :

“Oui tu as raison, et dans la phase de contre-dépendance, il y a quelque chose sur lequel le manager est inflexible, ce sont les règles non négociables. Et à la maison, quand on fait une bêtise, on la répare, et ça ne se discute pas !”

D’autres règles peuvent être assouplies, comme par exemple les règles concernant la vie sociale de votre enfant : sorties, amis, etc.

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Comment “bien vivre” cette période

Cette période de contre-dépendance a beau être nécessaire, c’est parfois difficile à vivre au quotidien.
Voici quelques idées pour la traverser sereinement.

  • D’abord, prenez du recul et relativisez

Comment ? Essayez par exemple de voir votre histoire avec l’oeil de quelqu’un d’autre. Imaginez que ce soit votre marchand de légumes qui raconte l’histoire, comment verrait-il les choses ?
“Thibaut est insupportable en ce moment, il refuse tout ce que je lui propose, tiens ce week-end par exemple il ne voulait rien faire du tout !”
Peut se transformer en :
“En ce moment le fils d’une cliente n’est pas très motivé par les activités que ses parents lui proposent. C’est de son âge en même temps !”

  • Ensuite, maintenez une communication ouverte et positive

Comment ? En exprimant vos ressentis et besoins et en le sollicitant pour être force de proposition.
Par exemple :
– On va faire une balade à Fontainebleau ?
– Non je joue à la Playstation
– Je préfère que tu passes une partie de l’après-midi en dehors de tes écrans, que proposes tu dans cet esprit ?
– OK dans une 1/2h on peut aller faire un tour de vélo au bord du lac

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Ainsi, progressivement, vous accompagnez votre enfant vers la prochaine étape, l’indépendance, en l’incitant à être force de proposition !

Enjoy 🙂